En France, 15 à 20% des grossesses se terminent par une fausse couche, mais le phénomène toucherait environ une femme sur 4 au cours de sa vie. Hélas, le sujet est trop banalisé et mal accompagné psychologiquement. Alors que pourtant, il s’agit d’une épreuve traumatisante.
Qu’est ce qu’une fausse couche ?
La fausse couche est un arrêt spontané de la grossesse. Il en existe 2 types :
- précoce, qui est la plus fréquente et survient avant la quatorzième semaine d’aménorrhée
- tardive, entre la quatorzième et la vingt-deuxième semaine d’aménorrhée.
Les symptômes
Lors d’une fausse couche, la femme va ressentir des douleurs assimilables à celles qu’elle a durant les règles. Douleurs pelviennes, dans le bas du dos ou au niveau de l’abdomen. Ces douleurs s’accompagnent de saignements, plus ou moins abondants, continus ou non, et de couleur pouvant aller du rouge vif au brun.
Les facteurs de risques
L’âge est un facteur de risque pour faire une fausse couche. En effet, à 25 ans, le risque est de 12%, alors qu’il passe à 50% à 42 ans. Mais ce n’est pas le seul. La consommation d’alcool et de tabac peuvent augmenter le risque.
La cause d’une fausse couche
Néanmoins, 70% des fausses couches sont d’origine chromosomique. L’embryon, qui présente des anomalies génétiques, arrête son développement. La nature élimine alors cet embryon qui n’est pas viable, tout simplement. La culpabilité est donc inutile, vous n’y êtes pour rien !
Les fausses couches à répétition
On parle de fausses couches à répétition à partir de 3, pour une femme de moins de 40 ans, avec le même partenaire. Le phénomène toucherait 1,5% des femmes.
La prise en charge médicale
Il est conseillé de surveiller sa température pour déceler tout risque d’infection éventuelle, et de consulter un gynécologue ou une sage-femme. Parfois, il sera nécessaire d’avoir recours à un traitement médical pour aider le processus d’élimination, voire même de subir une opération d’aspiration endo-utérine.
Les suites d’une fausse couche
Après une épreuve comme celle-ci, il est important de se reposer et d’éviter le port de tampon et les relations sexuelles pendant quinze jours, afin éviter tout risque d’infection.
L’accompagnement psychologique négligé
L’entourage n’est hélas pas toujours bienveillant. « Ça ne faisait qu’un mois, ce n’est pas grave », ou bien « tu en referas un autre » sont parfois les mots que l’on reçoit. Alors que nous, à cet instant on se sent mal, on A mal d’ailleurs, on est triste, on est fatiguée ! On aurait juste envie qu’on nous dise : « je te comprends, tu es triste et tu as le droit de l’être. Tu as perdu un petit être grandissant en toi, et ce n’est pas rien ».
Peu importe le stade de la grossesse auquel survient la fausse couche, la femme s’est sans doute déjà projetée et réjouie de porter la vie. Une interruption involontaire crée forcément une grosse déception qu’il faut arriver à surmonter.
Et puis, il y a cette culpabilité qui nous ronge. « J’en ai sans doute trop fait, c’est ma faute ! J’aurais du me ménager davantage. » Accompagnée d’un sentiment d’impuissance et d’échec : « je n’arrive pas à donner la vie ». STOP ! Vous n’y êtes pour rien ! (Et je dis « ON » car oui, moi aussi je suis passée par là).
Vers une meilleure prise en charge émotionnelle
Une fausse couche peut traumatiser, il ne faut donc pas prendre cela à la légère.
Mesdames, vous n’êtes pas seule. Et les choses avancent. Aujourd’hui la Nouvelle-Zélande reconnaît les difficultés de la fausse couche en octroyant 3 jours de congés aux parents. Peut-être que la France suivra dans un avenir prochain… Espérons-le !
En attendant, n’hésitez pas à me contacter si vous avez besoin d’être accompagnée. La sophrologie est un excellent outil d’aide psycho corporel.