Vivre un accouchement naturel est le souhait de beaucoup de femmes. Pourtant, de nos jours, les accouchements sont pour la plupart très médicalisés. Accouchement bien souvent à la maternité, en présence de médecins et sages-femmes, pose d’une voie à la maman dès le début du travail (perfusion au cas où il y ait besoin d’injecter quelconque médicament), monitoring du bébé en continu, immobilisation de la maman sur un lit, allongée sur le dos, péridurale presque systématique.
Retour en arrière …
Je vous propose de faire un retour en arrière … A l’époque de nos grands-mères, tout cela n’existait pas. Un accouchement naturel était juste la norme. Les femmes accouchaient souvent à domicile, la péridurale, n’en parlons même pas ! Les femmes avaient confiance en leur savoir de mettre au monde, et on leur faisait davantage confiance (on n’avait pas le choix de toute façon).
Attention, il ne s’agit pas de nier les progrès de la médecine depuis, ni de s’en passer complètement. Pour autant, l’analyse des données de 2018 et 2019 par l’APAAD*** a démontré que les naissances à domicile n’étaient pas moins sécuritaires que les naissances à l’hôpital. Pour les naissances à domicile : mortalité maternelle nulle, tous les enfants sont nés vivants, taux de morbidité néonatale inférieur, taux d’hémorragie du post-partum plus faible.
Il est donc tout à fait possible aujourd’hui de vivre un accouchement naturel sans risques démesurés, et même de prévoir une naissance à domicile … mais sous certaines réserves et précautions ! Je vous en dis plus …
Qu’est-ce qu’un accouchement naturel ou physiologique ?
Un accouchement naturel, comme son nom l’indique, se déclenche naturellement, spontanément. Il est aussi peu médicalisé, et suit le rythme naturel du processus d’accouchement.
Dans ce cas, la femme n’a pas recours à la péridurale. Elle est alors libre de ses mouvements et peut gérer la phase de travail dans la position qui lui convient le mieux. Par exemple dans l’eau, debout à déambuler, allongée sur le côté, sur un ballon, ou encore à quatre pattes. Ces positions, et le mouvement en général vont d’ailleurs faciliter le travail (effet de pesanteur). Donc finalement, vous n’aurez pas d’atténuation de la douleur, mais la durée du travail sera probablement réduite.
Les limites d’un accouchement physiologique
Il faut que la grossesse se passe bien et sans complications pour prétendre à un accouchement naturel ou physiologique. C’est une question de sécurité pour la mère et le bébé. Egalement, le travail doit se déclencher naturellement, avec un bébé positionné tête en bas.
Dans certains cas, lors de situations particulières et à risques, vous devrez vous faire accompagner médicalement. Par exemple en cas de grossesse multiple, de diabète gestationnel, de retard de croissance in-utero, d’antécédent de césarienne, d’accouchement prématuré ou de présentation par le siège.
Se préparer à accoucher naturellement
Vous avez fait le choix d’un accouchement naturel ? Je vous conseille alors de rédiger un projet de naissance. Il s’agit d’un document sur lequel vous précisez les conditions dans lesquelles vous souhaitez accoucher.
N’hésitez pas également à en parler à votre sage-femme lors de l’entretien prénatal précoce (au 4e mois). Renseignez-vous aussi auprès de la maternité qui vous accueillera, pour connaître les différentes possibilités qui s’offrent à vous.
Si vous faites le choix d’un accouchement à domicile, pensez à anticiper son organisation. Vous pouvez envisagez la présence éventuelle d’une sage-femme ou d’une doula (accompagnante à la naissance). Entourez-vous en tout cas d’une personne ressource compétente dans ce domaine.
Il existe également des maisons de naissance, qui sont l’alternative entre l’hôpital et votre domicile. Malheureusement, il y en a peu en France.
Enfin, la sophrologie est une excellente méthode de préparation à un accouchement naturel. Je peux vous aider à vous préparer à la naissance, notamment dans la gestion de la douleur.
Les avantages d’un accouchement naturel ou physiologique
Accoucher naturellement, c’est vivre chaque étape en pleine conscience. Le pré-travail (modification du col de l’utérus et ouverture jusqu’à 3cm), le travail (phase de dilatation et d’ouverture complète du col), l’expulsion (sortie du bébé) et la délivrance (expulsion du placenta).
La physiologie humaine est respectée au plus près, ainsi que votre intimité, dans ce moment si particulier.
Assurément, à posteriori, vous aurez ce sentiment fort d’avoir été actrice de votre accouchement. Cette expérience renforcera votre estime de soi, et favorisera sans doute la réduction des symptômes de baby blues.
Vivre un accouchement naturel, c’est aussi créer le lien avec votre bébé d’emblée et plus fortement. En effet, vous pouvez accompagner sa sortie, le positionner immédiatement sur vous en peau à peau, et lui proposer la tétée d’accueil juste après.
Enfin, pour vivre un accouchement physiologique, il faut avoir confiance en soi, être à l’écoute de son corps et se connaître. Car c’est vous qui sentirez si bébé descend ou s’il faut poussez. Vous devez donc vous y préparer, de la même façon qu’avant un marathon ! Je suis à votre disposition, grâce à la sophrologie, pour vous accompagner à vous préparer pour le grand jour.
*** Association Professionnelle de l’Accouchement Accompagné à Domicile : https://www.apaad.fr/wp-content/uploads/2020/11/RAPPORT-2020-CONSOLIDE.pdf
